Le mot du nouveau curé

A chacun de vous, laïcs, diacre et prêtres, enfants, couples, familles, jeunes et plus anciens, j’adresse un salut chaleureux et fraternel, heureux d’être désormais avec vous pour continuer ensemble l’aventure de la foi.

Cette aventure ou ce chemin, vous l’avez évidemment déjà commencé et, chacun, au stade où il en est, veut continuer à l’approfondir et je me réjouis de pouvoir désormais être témoin, avec vous, de l’œuvre de Dieu dans nos vies.

A cet égard, je tiens à saluer le Père Bernard Maës et lui exprimer ma reconnaissance pour son ministère sacerdotal accompli dans la paroisse avec beaucoup d’initiatives, de dynamisme et de joie pendant onze années. Un prêtre, surtout comme curé, ne passe pas ce temps d’engagement et de don de soi dans une communauté paroissiale, sans qu’il en soit, je crois, affecté, humainement mais aussi spirituellement. Cela me paraît juste et nécessaire de le souligner, venant moi-même de la paroisse Saint Thomas d’Aquin où j’ai passé neuf années, conscient qu’un curé bénéficie de l’œuvre de ses prédécesseurs. Alors, merci Bernard, pour tout ce que tu as donné ici et que l’on confie au Seigneur, en te souhaitant de belles années dans ta nouvelle paroisse.

En vivant ce nouveau changement, alors que j’ai été ordonné le 24 juin 2000 à la cathédrale Notre-Dame, je mesure plus sensiblement l’importance de « l’intelligence des nominations » des prêtres. L’institution pourrait être tentée de faire d’eux, un personnel, les réduisant à une variable d’ajustement pour son seul fonctionnement. Son intérêt est pourtant de prendre aussi en considération leur bien propre, l’Eglise n’en étant alors que mieux servie. Ainsi, une nomination est l’aboutissement d’un processus qui suppose écoute, vrai dialogue, esprit de finesse et discernement. Une conversion est sans cesse à opérer en ce sens.

Aujourd’hui, par cette décision de l’archevêque, je prends donc le train de la mission de St Joseph des Nations, en marche, pour que nous le fassions avancer ensemble. Cette mission, c’est celle de l’Eglise qui est d’annoncer Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur des hommes. Je sais d’ores et déjà, par les rencontres effectuées avec plusieurs d’entre vous, avec les pères Jérémie et Gustave, que le curé est bien entouré, avec beaucoup de solidarité et de générosité, signes d’une motivation qui nous dépasse et qui vient de notre vocation commune à connaître et à aimer Dieu, en nous portant les uns les autres.

C’est pourquoi, je remercie chacun de son accueil bienveillant, tout en comptant aussi sur votre participation aux services paroissiaux, afin que Saint Joseph des Nations soit un lieu toujours plus vivant et fraternel pour faire connaître le Christ, la lumière des Nations. En effet, dans cette mention des Nations ajouté pour notre paroisse au saint patronage de Joseph, il y a cette invitation à annoncer et à transmettre la Bonne Nouvelle de l’Evangile à tous. Ce qu’avait prophétisé Isaïe (49, 3-6), « Je ferai de toi la lumière des nations », s’adresse au serviteur de Dieu par excellence, c’est-à-dire à Jésus, lumière pour toute l’humanité, qui éclaire et donne sens à nos vies, et sera reconnu comme telle par le vieillard Syméon quand il le tiendra, enfant, dans ses bras, au moment de sa présentation au Temple.

Soyons donc heureux, comme les Mages qui éprouvèrent une très grande joie en voyant la lumière, malgré les contradictions et les obscurités qui nous entourent ! N’ayons pas peur de partager les grâces reçues. Choisissons résolument de participer à cette mission car cette lumière du Christ qui se révèle aux nations est celle qui nous donne gloire (Lc 2, 32). Cela signifie que cette lumière est seule capable de donner une consistance à nos existences personnelles mais aussi à l’histoire du monde, en les faisant déjà entrer dans la vie divine, par l’accueil du salut réalisé et donné dans la Pâque du Christ.

Bonne rentrée paroissiale à tous !

Jérôme Angot, curé