L'art de se confesser
Etape 1 : Décider de faire la démarche
Texte publié le dimanche 14 février 2016
Comment se mettre en route ?
C’est souvent bien difficile d’aller vers la confession ! Surtout si cela fait du temps Avant même de savoir comment se préparer et vivre ce moment, il faut déjà réussir à vouloir faire le pas.
Commençons par écouter l’appel du Seigneur : « laissez vous réconcilier avec Dieu » (2 Co 5, 20), écoutons le désir d’être en paix et sans ombre, le cri de notre conscience si souvent étouffé, le regret de porter indéfiniment la marque tortueuse du passé. Tout en nous aspire à la réconciliation, à la tendresse. Prenons à cœur de réveiller ces appels à la joie. Et marchons !
Deuxième étape pour me motiver : la revanche sur le mal. Car en allant me confesser, ce sont directement mes péchés, mes fautes, mes trahisons que je vais présenter à Dieu et ils vont fondre. D’une certaine manière, se confesser, c’est résolument écraser Satan ! Je parlerai – du moins j’essayerai, et ma parole et celle du prêtre vaincront le mal par la grâce de Dieu.
Et si l’on ne s’est jamais confessé ? Hé bien ! Faisons l’expérience, jetons nous à l’eau pour apprendre à nager. Le prêtre guidera la rencontre, il m’aidera.
Et si je ne peux pas recevoir l’absolution ? Je peux, avec l’écoute du prêtre, marcher dans la miséricorde en confessant mes fautes et en priant.
Etape 2 : Un moment de lumière
Texte publié le dimanche 21 mars 2016
Une belle rencontre
La confession est parfois vécue de manière pénible ou sèche, notamment lorsque l’aveu des fautes est tellement éprouvant ou au contraire mécanique qu’il l’emporte sur la rencontre avec Dieu. Pourtant, la confession peut devenir un très beau moment, à condition de trouver la clé.
Première clé : se mettre avant tout sous la lumière de Dieu. Je suis appeler à “confesser” d’abord la bonté du Seigneur : “avant de confesser mes fautes, je veux d’abord remercier le Seigneur pour …”. Autre possibilité : commencer par parler d’un passage de la Bible qui m’a touché avant de venir.
Deuxième clé : cultiver le désir de Dieu qui viendra se mêler à mes sentiments de honte répulsifs. C’est ce qu’on appelle la contrition : un cœur qui à la fois regrette amèrement ses péchés mais en même temps aspire de tout son être à l’amour de Dieu déjà contemplé. La contrition fait du sacrement du pardon un pur instant d’amour. Il faut donc chercher à la développer, en priant Dieu de nous y amener.
Troisième clé : voir le prêtre comme un ami au service de la consolation et de l’édification.
Etape 3 : Que dire dans la confession ?
Texte publié le dimanche 28 février
prendre position
Dieu connaît notre cœur. Pourtant, nous sommes invités à lui dire nos fautes. Cet acte de parole n’est pas facile, mais il nous oblige à prendre position par rapport au péché. Alors que dire ?
Il y a tout d’abord ces méfaits particuliers qui ont directement marqué notre conscience par leur gravité, par les dégâts qu’ils ont causés, ou bien parce qu’ils sont nouveaux : ce sont d’abord ceux-là qui nous poussent au pardon de Dieu. Il y a ensuite les fautes habituelles – les confesser signe le refus de les accepter.
Mais le sacrement de la réconciliation est aussi l’occasion de mettre à jour d’autres péchés cachés qui nous habitent. Car bien souvent, les péchés évidents à la surface résultent d’un déséquilibre induit par de multiples péchés sous-marins ! Il n’est pas rare que la Parole de Dieu nous dévoile au fur et à mesure ces plis secrets : pensons à les retenir pour une confession à venir.
Reste dans la préparation à examiner volontairement sa conscience : les 10 commandements, les 8 béatitudes, l’amour de soi/l’autre/Dieu, les œuvres de miséricorde, les 7 péchés capitaux … tout ceci peut nous aider, à condition de ne pas chercher à tout lister.
Car au final, ce qui compte est de dire l’essentiel : à quel point nous avons blessé notre âme ou l’entourage par nos péchés. Il faut donc essayer de qualifier nos fautes, et parfois donner détails ou exemples. Il arrive que le sentiment honteux rende la parole difficile : un mot suffit alors. Au final, la confession est une parole habitée par l’Esprit-Saint. Prions-le !
Etape 4 : Seul avec Dieu … et le prêtre !
Texte publié le dimanche 6 mars
L'ami de ma confession
Le cœur du sacrement, c’est la réconciliation avec Dieu : moi et Dieu. Le prêtre est au service de cette relation, mais sa présence peut parfois intimider. Comment procéder ? Cinq pistes :
1– Voir le prêtre comme un représentant de Jésus qui remettait lui-même les péchés ; en effet, le prêtre exerce sacramentellement le pouvoir de rémission que Jésus lui a donné. C’est donc à travers le prêtre que se joue ma rencontre avec Dieu lui-même. Donc : dépasser la gêne par un acte de confiance.
2 – Je peux m’adresser au prêtre, mais je peux aussi préférer m’adresser directement à Dieu en présence du prêtre qui écoute et prie pour moi.
3 – Voir le prêtre comme une aide réelle. D’une part il m’éclaire pour discerner les racines de mes défaillances ; d’autre part il m’accompagne comme un médecin trouvant les moyens pour mieux revenir vers Dieu.
4 – Évoquer avec lui la difficulté à me confesser, cela brise la glace.
5 – Choisir le prêtre qui m’ira mieux. Selon le contexte, je peux préférer un prêtre que je connais ou pas. Avoir le même confesseur est une bonne idée
Etape 5 : Un nouveau chemin
Ce texte sera publié le dimanche 13 mars